Assurance-vie

Principe et avantages de l’assurance vie
Avec un taux du livret A qui ne cesse de se détériorer chaque mois, des plus en plus de Français se reportent sur l’assurance vie en prévention des vieux jours. Ainsi, en 2016, l’encours de ce type de placement totalisera 1 600 milliards d’euros. Mais qu’est-ce que l’assurance vie, et en quoi est-elle avantageuse ?
Une épargne qui ne dit pas son nom
Contrairement à ce que pourrait laisser entendre son nom, l’assurance vie est tout sauf une assurance. En effet, il se rapproche plus de l’épargne. Il s’agit donc d’un contrat signé entre l’assureur et l’assuré. Ce dernier confie une somme d’argent à l’assureur pour que celui-ci l’investisse sur les marchés financiers. L’assuré touchera ensuite des intérêts issus de ces placements. Cet investissement peut être temporaire, l’assuré touchant son capital et les intérêts, ou s’étaler tout au long d’une vie et devenir une rente. De plus, l’assuré est en droit de nommer un ou plusieurs bénéficiaires qui toucheront une prime en cas de décès prématuré. Il existe 2 grands types d’assurance vie : les fonds en euro ou les unités en compte. Toutefois, comme la performance de l’assurance vie est directement liée aux aléas des marchés financiers, il est beaucoup plus prudent d’opter pour des fonds en euro, du fait de la stabilité de la monnaie unique. Même si cette solution implique une diminution des taux d’intérêt, elle offre de nombreux gages de sécurité, notamment si l’on prévoit un contrat sur le long terme en complément de la retraite. Les unités en compte sont plus adaptées pour un contrat à court terme prenant avantage des fluctuations boursières. Toutefois, comme tout investissement à court terme en bourse, les risques sont plus élevés et votre investissement peut s’avérer être infructueux. Néanmoins, ils existent de nombreuses formules combinant plus ou moins les 2 catégories. Il y a donc possibilité, à la fois de bénéficier d’un placement sûr et de tirer profit d’une tendance favorable sur les places boursières. D’autant que le contrat n’est pas figé dans le temps, mais peut s’adapter au fur et mesure que les années passent et que vos priorités changent.
Des avantages non négligeables
Le premier argument en faveur de l’assurance vie, c’est bien évidemment ses taux attractifs. Mais les avantages ne s’arrêtent pas là. Tout d’abord, il y a la disponibilité de l’argent. Il est en effet possible de retirer son pécule à tout moment. Une bonne solution de secours en cas de besoin. L’assureur a ensuite 2 mois pour verser l’intégralité de la somme. Malgré cette perspective, il est toutefois préférable de laisser fructifier un certain temps son argent avant de le retirer. En effet, l’État a mis en place un dispositif fiscal particulièrement en faveur de l’assurance vie sur le long terme. Plus elle est ancienne, moins le fisc prélève.

  • Ainsi, les 4 premières années, les gains issus du placement sont taxés à hauteur de 35 %.
  • Passé ce cap, la fiscalité devient moins dissuasive et l’imposition baisse à hauteur de 15 %.
  • Après 8 ans, le prélèvement baisse encore à 7,5 %. Des taux très favorables, d’autant que les 4 600 premiers euros d’intérêts annuels ne sont soumis à aucun impôt. Ce seuil s’élève à 9 200 euros pour un couple, qui devra être marié.

Une fiscalité avantageuse pour la succession

Cette fiscalité singulièrement douce touche également les héritiers. Ainsi, si le bénéficiaire désigné est le conjoint, légalement marié ou pacsé, celui-ci est exonéré de droit de succession. Le taux d’imposition varie ensuite pour les autres bénéficiaires, en fonction de l’âge de l’assuré au moment du versement des primes. Ainsi, pour les capitaux versés avant 70 ans, les ayants droit bénéficient chacun d’un abattement fiscal plafonné à 152 500 euros. Les capitaux étant ensuite imposés à 20 % (les 700 000 euros suivants) puis 31,25 % (le reste). En ce qui concerne les capitaux versés après 70 ans, l’abattement ne concerne que 30 500 euros, sur l’ensemble des capitaux, peu importe le nombre des bénéficiaires. Les capitaux versés restants sont assimilés à l’actif successoral. Néanmoins, les intérêts capitalisés demeurent non imposés.

Enfin, il est important de noter que l’intégralité des capitaux n’est pas concernée par les droits de succession pour les sommes versées avant 1998 pour des contrats signés avant 1991.